Ivre de Mots
Ivre de mots est un projet à l’initiative et avec le soutien de Flanders Arts Institute, Flanders Literature, la Maison Antoine Vitez et Performing Arts Fund NL, et bénéficie du soutien du ministère des affaires étrangères du Gouvernement flamand.
En Flandre et aux Pays-Bas, tout comme dans beaucoup d’autres pays européens, l’émergence de nouvelles formes d’écriture dramatique est un phénomène marquant et de grande ampleur. Mais ces auteurs prolifiques et leurs textes de qualité, souvent à grand succès, restent encore relativement inconnus en France. Trois institutions flamandes et néerlandaises – Performing Arts Fund NL, Flanders Literature et Flanders Arts Institute – se sont associées à la Maison Antoine Vitez, Centre international de la traduction théâtrale, afin de créer de nouvelles passerelles entre nos trois pays. Le projet Ivre de mots vise à accroître le nombre de traductions de textes récents, à faire connaître ses auteurs, puis à faire en sorte qu’ils rencontrent le public français par le biais de lectures, de publications et de mises en scène par des équipes françaises.
Un comité de lecture a sélectionné 24 textes du répertoire récent. Les traductions françaises sont réalisées en collaboration avec la Maison Antoine Vitez.
Biographies des auteurs
Marjolein Bierens
Marjolein Bierens (°1958) a étudié les sciences sociales à Leyde avant de fréquenter l’école de théâtre d’Amsterdam. Elle exerce en qualité de scénariste et d’autrice pour le théâtre et écrit des pièces pour plusieurs médias comme le théâtre, la radio, le cinéma et l’opéra. Elle a écrit de nombreuses pièces pour Zeelandia, parmi lesquelles Ik Zeeuws meisje, de Maria Magdalena van de Zuivelvoorziening (Moi, la fille de Zélande, la Marie-Madeleine des équipements laitiers, Prix Europe 2002), Mooie Anna, een Zeeuwse fado [La belle Anna, un fado zélandais] et Land van over zee (Le pays par-delà la mer, cité pour le Taalunie Toneelschrijfprijs 2015). Elle s’appuie pour cela sur ses racines zélandaises, véritable source d’inspiration en raison de thématiques riches. En 2010 paraît chez IT&FB son recueil MONOLOGEN [Monologues], réunissant 5 textes pour des jeunes femmes et 1 pour une femme âgée. Elle a ensuite écrit Levenspijn [Douleur vitale] sur ce qu’il en coûte de vivre. Elle tourne actuellement avec la pièce Rimpelingen, het geheim van een hofhouding [Rides, le secret d’une cour], écrite pour des comédiens aveugles, sur la vie quand on ne voit pas. Elle écrit des livrets et des pièces radiophoniques, dont plusieurs ont été citées pour des prix. La plus récente est la série Hotel Schiller (huit épisodes) pour la VPRO, au sujet de laquelle elle a publié en 2020 un ouvrage de non-fiction chez l’éditeur Meulenhoff. Un nouveau livre sur les femmes durant l’entre-deux-guerres, également chez Meulenhoff, est attendu cette année. Elle enseigne également à la Schrijvervakschool d’Amsterdam.
TEXTE: Land van over zee
Traduction: Catherine Tron-Mulder
Nico Boon
Nico Boon (°1978) est tout à la fois écrivain, acteur, metteur en scène, coach, enseignant et metteur en scène. Ces dernières années, il a écrit des textes destinés aussi bien à de grandes salles que pour de petites productions. Le texte de son seul en scène KOMT OP/GAAT AF [Monte/Descend] a été cité pour le Toneelschrijfprijs, traduit en anglais et en allemand, joué au Dramatikerinnenfestival en Autriche, et sélectionné par Eurodram comme l’une des trois meilleures pièces européennes en traduction allemande, ce qui lui a valu d’être lue pendant le Kunstfest Weimar. En 2020, il a écrit sa première pièce pour le jeune public, ZWANEN (7+ ; Cygnes), aussitôt intégrée au catalogue de l’éditeur allemand Verlag der Autoren. Le texte de son dernier spectacle, 21.02.202, a été sélectionné par le festival Shakespeare is Dead au nombre des dix textes retenus pour le domaine linguistique néerlandais, ce qui lui a valu d’être en partie traduit en anglais et en français. En 2023, Boon écrit un nouveau texte pour le jeune public, RAARHAAR (8+ ; Cheveufou), son onzième texte pour le circuit professionnel.
TEXTE: Komt op/gaat af
Traduction: Isabelle Grynberg
Anna Carlier
Anna Carlier (°1994) est une écrivaine, actrice et metteuse en scène flamande. Elle fonde en 2016 la Compagnie De Kolifokkers et sort diplômée du master Théâtre à la Koninklijke Academie voor Schone Kunsten à Gand en 2017. Son texte Kruin [Crâne] lui vaut de remporter en 2016 le prix d’écriture pour le théâtre jeunesse germano-néerlandais Kaas & Kappes et le concours d’écriture Het woord aan het woord de HETPALEIS. Ce texte a été traduit en allemand à la demande de Verlag der Autoren et a figuré en 2018 sur la première sélection du Deutscher Kindertheaterpreis. En 2020, son texte Hertenleer [Daim] a été cité pour le Taalunie Toneelschrijfprijs.
TEXTE: NOMAN
Traduction: Mike Sens
Compagnie barbarie
Compagnie barbarie est un collectif de théâtre professionnel composé de sept femmes ayant toutes étudié à l’école de théâtre RITS à Bruxelles : Ruth Beeckmans, Evelien Broekaert, Liesje De Backer, Karolien De Bleser, Amber Goethals, Lotte Vaes et Sarah Vangeel. Leurs études terminées, elles ont décidé, parallèlement à leur parcours individuel en tant qu’actrices, d’emprunter une voie commune pour se concentrer ensemble sur les clichés existants et secouer les préjugés. Leurs productions élargissent le champ visuel du spectateur et mettent en évidence des fractures dans des partis pris existants. Dans un monde complexe et rapidement changeant, chacun a besoin de repères, mais le danger de généralisation guette. Les membres de la compagnie barbarie combattent de tout leur talent les clichés profondément enracinés et souvent pris pour argent comptant. Au fil des ans, les barbaries ont élaboré un langage visuel spécifique. L’aspect visuel et l’humour sont deux caractéristiques majeures de chaque production. Par leur approche visuelle, les barbaries rendent leur point de vue perceptible, sans cependant le montrer du doigt, sans la volonté d’annoncer « la vérité ». Les barbaries croient fortement dans un langage visuel épuré, car il fonctionne de façon associative. Il est ouvert à l’interprétation et invite à un récit en nuances et complexité. Les images fonctionnent par association d’idées et dépassent un récit en noir et blanc. L’humour est également un paramètre important du travail des barbaries et un précieux instrument de critique.
TEXTE: Gratis chips
Traduction: Aurélie Lannoy
Pieter De Buysser
Pieter De Buysser (°1972) est écrivain, metteur en scène et réalisateur. Il a étudié la philosophie à l’Université Paris 8 et n’habite ni ne travaille à Tathata. Ses textes sont traduits en anglais, en allemand, en français, en italien, en farsi, en polonais et en mandarin. Ses spectacles ont abondamment tourné en Europe et ont été joués dans plusieurs salles et festivals, tels que les Berliner Festspiele, le Kunstenfestivaldesarts à Bruxelles, le Théâtre des Amandiers à Nanterre, le Théâtre de la Bastille à Paris, Actoral à Toulouse, le Taipei Festival à Taiwan, la Biennale de Wiesbaden, le Dublin Festival, le Melbourne Festival, le Baltoscandal en Estonie, le Archa Theatre à Prague, la Fondation Cartier à Paris ou encore le HAU à Berlin. Son roman De Keisnijders [Les trépaneurs], publié en 2012 chez De Geus, a paru en traduction tchèque en 2016. Il s’est vu décerner plusieurs prix, entre autres le prix Émile Zola et le Trofee Dwarse Denker. Il travaille actuellement – sous le pseudonyme Pieter Solta – au long métrage français Le rire des moineaux.
TEXTE: De zonder zon zon
Traduction: Anne Vanderschueren
Rob de Graaf
Rob de Graaf (°1952) compte parmi les auteurs dramatiques néerlandais les plus productifs. Il a écrit des pièces pour des troupes comme Nieuw West, Dood Paard et depuis quelques années, De Gemeenschap. Son monologue Rinus (1987), une de ses premières pièces, dresse le portrait de Rinus van der Lubbe, soupçonné d’avoir déclenché l’incendie du Reichstag de Berlin en 1933. Ce rôle, une sorte d’OVNI, est joué entre autres par Marien Jongewaard.
TEXTE: Romp
Traduction: Esther Gouarné & Mike Sens
Peter De Graef
Peter De Graef (1958) est acteur, auteur et metteur en scène. Il a étudié le théâtre au Conservatoire Royal d’Anvers sous la direction de Dora van der Groen. De Graef a été associé à plusieurs compagnies de théâtre, y compris T.I.L, Eva Bal-speeltheater, Theater Malpertuis, Huis aan de Amstel, De Werf, De Kolonie MT et Paardenkathedraal. Il a aussi enseigné à l’Institut Herman Teirlinck. Ses textes se remarquent par un style intransigeant avec un savant mélange d’humour, de sagesse et de tendresse pour affronter la réalité du monde. Son travail a reçu de multiples prix, dont le Louis d’Or en 1998 et le Taalunie Toneelschrijfprijs en 2002.
TEXTE: Mary !
Mary! c’est la rhétorique en direct d’un comédien stand-up qui sait écouter, car il est aussi psychiatre de profession. Il nous apprend que nos pulsions donnent forme à la réalité. Il dévoile au fil de ses phrases percutantes les mécanismes de la passion (en particulier érotique et/ou amoureuse), en prenant sa propre histoire comme objet d’étude. Il nous raconte deux histoires d’amour mêlées, les deux femmes de sa vie entre lesquelles il s’est trouvé déchiré, jusqu’au dénouement tragique.
Traduction: Esther Gouarné & Mike Sens
Rebekka de Wit
Rebekka de Wit (Santiago de Chile, 1985) est diplomée du département « woordkunst » (écriture théâtrale) au Conservatoire Royal d’Anvers d’où elle sort en 2011. Elle gagne en 2012 deux prix au festoval Theater aan Zee (Ostende). En 2014 elle crée Presentatie van een ongecensureerd moppenboek en co-production avec d e t h e a t e r m a k e r et deSingel à Anvers. Chroniqueuse pour Rekto:Verso, elle écrit pour différents festivals et journaux, et intervient comme enseignante à l’Université d’Anvers. Avec Freek Vielen et Suzanne Grotenhuis, elle crée en 2017 le collectif De Nwe Tijd et collabore avec le collectif néerlandais Tijdelijke Samenscholing pour la création de We take it from here (2017).
TEXTE: We take it from here.
Quatre acteurs-auteurs s’interrogent sur la notion de culpabilité et sur le pardon, sur les moments de la vie dans lesquels la culpabilité apparaît et pourquoi. Ils s’inspirent de Peter Handke et prennent son texte Auto-Accusation comme point de départ à leur discussion.
Traduction: Cédric Coomans & Esther Gouarné
Esther Duysker & Floor Houwink ten Cate
Esther Duysker (°1985) écrit pour le théâtre, le cinéma, la télévision ainsi que des livres pour enfants. Quel que soit le médium pour lequel elle écrit, son travail est caractérisé par la vitesse, l’humour et une poésie lumineuse. Duysker a étudié l’écriture pour la scène à la HKU. Son premier film, Dag (Jour), a été sélectionné en 2011 pour la Gouden Kalf Competitie. Elle a traduit et arrangé A Raisin in the Sun (Un raisin au soleil) de l’Américaine Lorraine Hansberry, qui a valu à Well Made Productions le Amsterdam Kunstprijs en 2016. Elle a également écrit et réalisé De Blackout van ’77 (une production Orkater) au Oerol en 2017 avec le collectif de théâtre Sir Duke et a acquis la notoriété avec sa réécriture et adaptation d’Othello (Het Nationale Theater, 2018). En outre, Esther Duysker a adapté le roman De Kleurling (Le métis) de H.H. Monkau en pièce radiophonique, mis en scène le monodrame Fin (2014) et a écrit, en collaboration avec le plasticien Brian Elstak, les livres pour enfants TROBI et LOBI (Das Mag Uitgeverij). Le très prisé A Raisin in the Sun a été suivi de deux autres volets du Raisin Cycle : Beneatha’s Place (Kwame Kwei-Armah, 2018) et Clybourne Park (Bruce Norris, 2019). Son film Buladó (réalisateur Eché Janga) a ouvert le 40e NFF en 2020 et remporté cette même année le Gouden Kalf pour le meilleur film. Ce printemps sera créé le premier long texte de théâtre de Duyskers, The Hills under the Moon (Les collines sous la lune, Well Made Productions et Théâtre Rotterdam), dans une mise en scène de Romana Vrede.
Floor Houwink ten Cate (°1987), metteuse en scène et écrivaine, réalise des spectacles à la croisée du théâtre, de l’opéra et du cinéma, reposant sur des questions de conscience personnelles. Dans ses portraits imagés et physiques, elle célèbre le désagrément et la douleur de la vie en ramenant à une dimension humaine de grands dilemmes moraux et en portant à des dimensions opératiques des problèmes méconnus. L’œuvre de Floor est tout à la fois politique, grave et humoristique. Elle a décroché une licence à la Nederlandse Filmacademie puis obtenu avec les félicitations du jury un master en études théâtrales à l’Université d’Utrecht. De 2015 à 2020, elle a été codirectrice artistique du collectif de théâtre musical Nineties Productions avec lequel elle a remporté en 2017 le BNG Bank Nieuwe dramaturgesprijs pour Untitled (sans titre). Ses propres débuts à la mise en scène ont été marqués par l’opéra électro Merkel (Nineties Productions & Orkater, 2019) couronné de succès, sur la laissée-pour-compte de la RDA devenue l’une des femmes les plus puissantes au monde. Son dernier projet pour Frascati Productions, une coproduction avec le Theater Utrecht, est l’événement expérimental battlefield of dreams (champ de bataille des rêves, 2023), une œuvre pluridisciplinaire mêlant opéra, documentaire, performance, conférence et débat, dans laquelle fiction et réalité s’entrecroisent pour évoquer les récits souvent invisibles sur la procréation que nous portons en nous toute notre vie. À partir de 2022-2023, Floor est membre artistique clé fixe de Theater Utrecht, avec Casper Vandeputte et Naomi Velissariou, sous l’égide de la directrice créative Anne Breure.
TEXTE: Sea of Silence
Traduction: Esther Gouarné
Fikry El Azzouzi
Fikry El Azzouzi (°1978) écrit des éditoriaux, des pièces de théâtre et des romans. Knack l’a proclamé « un des allochtones les plus influents de Belgique ». Après un premier roman très applaudi, Het Schapenfeest (La fête du mouton, 2010), et la nouvelle De handen van Fatma (Les mains de Fatma, 2013), il remporte en 2015 le Arkprijs van het Vrije Woord, avec Drarrie in de nacht (Drarrie dans la nuit, 2014). En 2016, il publie Alleen zij [Elle seule], la suite de Het schapenfeest et Drarrie in de nacht. Ces trois récits sont rassemblés dans le volume Ayoub (2019). Fikry s’est vu décerner en 2021 le Ultima voor Letteren, un des douze prix culturels de la Communauté flamande. Le jury a complimenté son art de conter, qui allie traditions anciennes et formes nouvelles.
TEXTE: Reizen Jihad
Traduction: Esther Gouarné & Mike Sens
George Elias Tobal
George Elias Tobal (1986) est diplômé en 2012 de la Amsterdam Theatre School & Kleinkunst Academy. Il joue trois ans avec le groupe de théâtre DOX. En 2011, il crée sa performance solo Departure Permit, avec laquelle il remporte la tournée De Parade Parel et Best of IT. Il a joué dans Ruilen de Floris van Delft, Coast du RO dirigé par Alize Zandwijk et dans Troje Trilogie de Paul Knieriem. Depuis 2012, il écrit et interprète des performances avec Eran Ben-Michaël. Ensemble, ils fondent la compagnie Georges&Eran Producties. Ils ont conçu et interprété la trilogie George & Eran Dissolve World Peace et The Flight of a Pomegranate. Ils mettent également en scène L’avenir n’est plus ce qu’il était au Theatre Dox. Il a écrit Woestijn Jasmijntjes en coproduction avec le Toneelmakerij. Il apparaît dans des films et séries télévisées tels que Noordzuid, Com vs Killer et Project Orpheus. Il joue l’un des rôles principaux dans la série Daddy Day. Pour le film Jungle, il a reçu un Golden Calf pour le meilleur rôle principal avec Majd Mardo. Enfin, George Elias Tobal est professeur à la Amsterdam Theatre School and Cabaret Academy.
TEXTE: Jasmins du désert.
Nour, une petite fille d’environ huit ans et son père Jakob, un intellectuel amoureux des mots et de la liberté, doivent fuir leur pays miné par la guerre (qu’on devine être la Syrie sans que cela soit dit), aux mains des « rats ». C’est comme cela que Jakob appelle les gens devenus fous de rage qui s’entretuent. Nous suivons leur voyage jusqu’à la « porte », c’est-à-dire l’entrée de l’Europe.
Traduction: Esther Gouarné
Eva Jansen Manenschijn
Eva Jansen Manenschijn (°1991) est une metteuse en scène et dramaturge néerlandaise. Elle est sortie diplômée en 2014 de la Hogeschool voor de Kunsten Utrecht, où elle a suivi la formation en écriture Writing for Performance. Ses pièces sont publiées par De Nieuwe Toneelbibliotheek. Son texte de fin d’études, On all fours (À quatre pattes)a remporté le ITs Ro Théâtre Playwriting Award en 2014. La pièce est entre autres interprétée au Théâtre Rotterdam. Pour ses textes postérieurs Niemandsland (No man’s land, 2017) et Dubbelgangers (Sosies, 2019), elle reçoit en 2020 la bourse Charlotte Köhler Stipendium. Ces textes sont joués par Bellevue Lunchtheater et Theater Rast. En 2020 et 2021, elle écrit deux nouveaux textes pour Theaterproductiehuis Zeelandia.
TEXTE: Dubbelgangers
Traduction: Mike Sens
Sophie Kassies
Sophie Kassies (1958) écrit du théâtre et du théâtre musical pour jeune public et adultes ; des pièces originales, mais aussi des adaptations. Ainsi, de longues collaborations se sont développées avec différents metteurs en scène néerlandais, comme Johan Doesburg. En 2015, Genesis, l’adaptation du premier livre de la bible pour le Nationale Toneel, a fait couler beaucoup d’encre. Sophie Kassies écrit presque toujours sur commande et aime établir ses pièces en dialogue avec l’équipe de création. En Allemagne, ses pièces de théâtre musical pour jeune public sont inscrites au répertoire. Ses textes Mouton et Moi, Calvin ont été nominés pour le prix Taalunie Toneelprijs en 2005 et 2010. Mis à part ses pièces originales, elle a écrit 15 adaptations, entre autres Les Particules élémentaires (2005) de Houellebecq et Le Comte de Monte-Cristo (2006) de Dumas père.
TEXTE: Pâte molle.
Une très vieille mère et son fils adulte. Il y a longtemps, elle était danseuse classique. Lui a étudié la gestion des entreprises. Elle croit à la sublimation, à Tolstoï, à l’amour et à la sueur. Lui est allergique au pathos abusif.
Traduction: Mike Sens
Freek Mariën
Freek Mariën (°1988) est actuellement l’un des rares auteurs de théâtre en Flandre à avoir bât un parcours singulier dans l’écriture pour le jeune public. Il serait cependant incorrect de le considérer sous ce seul angle. Jeune trentenaire, Mariën incarne ce que peut être un auteur de théâtre contemporain en Flandre. Il aborde parfois d’autres genres, comme la prose, mais il privilégie le théâtre. En qualité de metteur en scène et écrivain, il crée des productions au sein de Het Kwartier, la compagnie qu’il a fondée et dont il est le directeur général et artistique, implantée à Malines ; il est en outre l’auteur de pièces autonomes qui peuvent être lues et réinterprétées indépendamment de leur première mise en scène. Ses pièces témoignent d’un grand sens de la langue et de la forme ; il en émane en outre un grand intérêt pour l’homme et le monde, et un engagement toujours croissant. Pour Mariën, forme et contenu sont en effet indissociables. Né à Gand, Freek Mariën a grandi à Malines, dans une famille à l’intérêt prononcé pour l’art et la culture. En 2012, il termine un Master en théâtre au KASK à Gand. Pendant ses études, il se fait déjà remarquer avec De Nietjesfabriek, une compagnie de théâtre jeunesse qu’il a fondée en 2008 avec Sarah Van Overwaelle ; en 2015, ils décident de suive chacun leur voie. Freek Mariën fonde alors avec sa sœur Ruth la troupe Het Kwartier ; outre le jeune public, il décide de s’adresser dorénavant aussi aux adultes.
TEXTE: Un Russe quelconque
Traduction: Mike Sens
Bruno Mistiaen
Bruno Mistiaen (°1959) commence sa carrière en tant que vidéaste. Mais il se tourne très rapidement vers le théâtre et plus spécifiquement vers l’écriture de textes de théâtre, devenu son médium artistique. Cet écrivain est également metteur en scène et traducteur. Pour son premier spectacle, en 1990, il adapte des textes de l’écrivain belgo-français Henri Michaux. Il écrit ensuite ses propres pièces. Depuis 2002, il se consacre aussi à l’écriture de prose. « Bruno Mistiaen aime écrire des textes pour la scène. Il a un intérêt pour l’homme ambigu, sournois, hypocrite et corrompu » – ainsi se décrit-il, brièvement mais lucidement. Mistiaen écrit des textes pour la scène parce qu’il aime ça. Et non pas pour répondre à une commande. Ni pour mettre lui-même en scène ses textes ou les voir aussitôt mis en scène. Non, simplement parce qu’il aime ça. Mistiaen est ainsi un des rares metteurs en scène en Flandre à écrire pour le théâtre indépendamment d’un contrat, d’un projet de mise en scène ou d’une compagnie particulière. Il paie le prix fort pour cette indépendance : plusieurs de ses pièces n’ont pas (encore) été jouées, et il reste relativement inconnu. Ces trois dernières décennies, Mistiaen a écrit une quinzaine de fables peu conventionnelles dans lesquelles il tend à la société contemporaine un miroir sombre.
TEXTE: De papa, de mama en de nazi
Traduction: Soufiane Boussahel
Dahlia Pessemiers Benamar
Dahlia Pessemiers Benamar (°1975) a suivi la formation au music-hall du Studio Herman Teirlinck dont elle est sortie diplômée en 1998. Depuis lors, elle collabore en tant qu’actrice au sein de plusieurs compagnies de théâtre (De Roovers, Walpurgis, het Toneelhuis, het Paleis, Action Zoo Humain, NTGent, etc.) et se produit dans des mises en scène d’Arne Sierens, Jellie Schippers, Mannah De Pauw, Luk Perceval entre autres. Outre la scène, Dahlia joue dans des séries télévisées et des films en Belgique et ailleurs. En tant que metteuse en scène, Dahlia déploie un parcours singulier dans le théâtre musical. Elle a ainsi fondé l’asbl Dunia, au sein de laquelle elle réalise ses premières créations, toujours avec une distribution métissée, mêlant langues et genres musicaux. En collaboration avec Sam Touzani, elle écrit et joue MozaIk (2010), un seule en scène soutenu musicalement par Tomas De Smet et Myrddin De Cauter. Artiste en résidence à l’ancienne Zuiderpershuis, elle crée et écrit entre autres Secret Gardens (2011), qui met en lumière les prisonniers de Tazmamart au Maroc, à partir du roman de Tahar Ben Jelloun. Avec d’autres metteurs en scène, Dahlia entame au sein de Dunia une recherche sur le long terme autour des narrations du Maghreb. Une nouvelle collaboration a par ailleurs vu le jour avec le chœur d’enfants Shanti Shanti et avec Met X. Dahlia donne des ateliers inclusifs, met en scène, écrit et crée des spectacles pour enfants, entre autres pour het Paleis. Le texte du spectacle Baba (2013) a paru en Flandre et en France (éditions Lansman). Avec plusieurs metteurs en scène, elle transforme Dunia en une nouvelle compagnie, Silence Radio, visant à élaborer des productions inclusives avec des acteurs et écrivains sourds et entendants. Le spectacle Portici sera créé à l’automne 2023. Ces dernières années, on a pu voir Dahlia jouer dans des productions d’Action Zoo Humain et dans la trilogie The sorrows of Belgium (2022, Luk Perceval) au NTGent.
TEXTE: De eerste keer
Traduction: Isabelle Grynberg
Ilja Leonard Pfeijffer
Ilja Leonard Pfeijffer (°1968) est poète et écrivain. Il s’est distingué dans pratiquement tous les genres imaginables, compte parmi les auteurs les plus encensés de son domaine linguistique et est l’une des voix majeures de la littérature néerlandaise contemporaine. Il a signé plus de quarante titres : poésie, romans, nouvelles, textes pour la scène, essais, études scientifiques, éditoriaux, traductions et recueils. Il déploie ses tours de force stylistiques et sa maîtrise de la forme classique au service de l’innovation littéraire et d’un engagement croissant, qui s’exprime de façon tout aussi explicite dans son travail d’éditorialiste et de documentariste pour la télévision. Pfeijffer a étudié les lettres classiques à l’université de Leyden, où il a soutenu en 1996 une thèse sur le poète grec antique Pindare et où il a enseigné le grec ancien jusqu’en 2004. En 2008, il s’est installé à Gênes, la ville portuaire du Nord de l’Italie, où il vit et travaille encore aujourd’hui. Il est le seul auteur néerlandophone à avoir reçu les plus importants prix récompensant des débuts en poésie et en prose. Son deuxième roman, Het grote baggerboek (Le grand livre vaseux, 2004), a fait sensation par son expérimentation linguistique sans compromis et a été cité pour de grands prix néerlandais et belges du meilleur livre de l’année, ainsi que pour le Goeden Doerian du pire livre. Il a remporté le Tzumprijs pour la meilleure phrase de l’année. Après le roman polyphonique complexe Het ware leven, een roman (La vraie vie, un roman, 2006), il a percé à l’international avec La Superba (2013). Ce roman sur le thème de la migration situé à Gênes, a été couronné du Libris, le prestigieux prix littéraire remis tous les cinq ans par l’Académie royale de Belgique, et à nouveau du Tzumprijs de la meilleure phrase, qu’il est le seul auteur à avoir remporté à deux reprises. Le livre est devenu un best-seller et a été publié dans plusieurs pays, parmi lesquels les États-Unis, l’Allemagne et l’Italie.
TEXTE: De advocaat
Traduction: Anne Vanderschueren
Joachim Robbrecht
Joachim Robbrecht (°1979) est écrivain, metteur en scène et acteur. Après un master en littérature en Belgique, il a étudié la mise en scène à la Amsterdamse Hogeschool voor de Kunsten. Depuis 2006, il écrit les textes de ses propres spectacles, tels que Ijs (Glace) et The Great Warmachine (La grande machine de guerre). D’autres pièces voient le jour à la demande de metteurs en scène, tels que Sarah Moeremans (Het Zuidelijk Toneel) et Timothy de Gilde, avec qui il imagine des spectacles depuis plusieurs années. Pour quelques textes, comme le récent Wat me niet breekt (Ce qui ne me brise pas), il travaille avec le co-auteur Artun Alaska Arasli ou les acteurs qui jouent la pièce. Son travail, qui englobe des pièces pour le théâtre de texte et le théâtre musical, pour adolescents et adultes, a été distingué par plusieurs prix. Il a été distingué entre autres du prix Charlotte Köhler pour son œuvre récente, le Gouden Krekel et le Kaas&Kappes Preis pour Bromance. Robbrecht partage en outre des techniques d’écriture avec des étudiants, en tant qu’enseignant de plusieurs formations. Les textes sont pour lui le début d’une conversation avec le public : ils doivent susciter l’envie d’alléger son cœur ou de discuter. Il joue avec les structures narratives et la musicalité de la langue.
TEXTE: Bromance
Traduction: Isabelle Grynberg & Esther Gouarné
Kees Roorda
Kees Roorda (°1967) est un metteur en scène de théâtre, dramaturge et scénariste primé installé à Amsterdam. Il a étudié la littérature néerlandaise et a été l’assistant de metteurs en scène reconnus, comme Ivo van Hove et Gerardjan Rijnders. Dans le même temps, il se met à écrire. Sa première pièce, Tomorrowland, est basée sur ses amitiés avec de jeunes visiteurs marocains dans les « coffeeshops » d’Amsterdam ; elle a reçu plusieurs critiques élogieuses, et Roorda a été invité à la prestigieuse académie DasArts créée par Ritsaert Ten Cate. En 2006, Roorda a fondé sa propre compagnie, The Glasshouse, qui produit un théâtre multidisciplinaire de pointe. En l’espace de quelques années, ses spectacles ont connu le succès dans des centaines de théâtres et festivals en Europe et en Afrique du Sud. Il a adapté sa pièce A White Ballad en scénario. Le film résultant a remporté le prix du Meilleur film au Tiburun International Film Festival 2007. Cette même année, Roorda a été cité pour le BNG award du metteur en scène de théâtre le plus prometteur aux Pays-Bas. Après avoir quitté Glasshouse en 2012, Roorda a décidé de se consacrer à l’écriture. A Kid Like Rishi (Un enfant comme Rishi) a été sélectionné pour le Dutch theater Festival 2018 et fait partie de la dernière sélection du German Youth Theatre Prize. En juin 2022, Rishi a été mis en scène au Cell Theatre à New York, où il a été plébiscité par la critique. Roorda s’est vu décerner une bourse pour sa pièce suivante, Flower Street (Rue des fleurs), à propos de l’impact de la gentrification sur les résidents d’un complexe de logements sociaux. En 2020, il a cofondé Toneelschrijfhuis, la maison néerlandaise des auteurs de théâtre. À l’été 2022, son texte immersif The Woods (Les bois) a ouvert le festival Oerol et bénéficié de critiques élogieuses. Actuellement, Roorda enseigne à temps partiel l’écriture à l’Art Academy Utrecht. Il travaille aussi au scénario Edward.
TEXTE: Rishi
Traduction: Esther Gouarné & Mike Sens
Jan Sobrie et Raven Ruell
Jan Sobrie (1979) est un auteur, comédien et metteur en scène belge. Il a travaillé pour de nombreuses compagnies en Belgique, en France, en Allemagne et en Suisse. En 2009, il est nominé pour le Prix Culturel Flamand. En 2010, il reçoit le Prix « de gouden klaproos » de la SABAM pour l’ensemble de son œuvre théâtrale. Sa pièce Titus a remporté de nombreux prix en Europe et aux Etats Unis. Ses pièces Zolderling, Titus, Fimosis ont été sélectionnées pour le theaterfestival belge et sont traduites en français, anglais et allemand. Sa pièce Bekdichtzitstil a été sélectionnée pour le theaterfestival hollandais et a reçu le prix « de zilveren krekel ». Plus récemment, Jan Sobrie a mis en scène Nachspielzeit pour le Schauspielhaus Zürich et à Leipzig, il a fait la mise en scène pour Wutschweiger (Theater Artemis), une pièce qu’il a écrite et avec laquelle il a gagné de nombreux prix en Allemagne dont le « Deutscher jugendtheaterpreis 2020 ». Ses futurs projets sont une mise en scène d’une adaptation de La Tempête de Shakespeare par Tom Lanoye et une réinterprétation et mise en scène du cycle Winterreise avec Muziektheater transparant et opera Ballet vlaanderen.
Raven Ruëll termine ses études au RITS en 2001, son projet de fin d’études s’intitule alors In de eenzaamheid van de katoenvelden (Dans la solitude des champs de coton). Sa première mise en scène fait mouche. En octobre 2001, il met en scène une pièce d’un auteur de sa génération : Parasieten de Marius von Mayenburg, au KVS. Il crée Litanie avec Guy Dermul de Dito’Dito’, spectacle inspiré d’un texte maison. Dans le cadre de Stuk, Limelight et Nieuwpoort, il crée une performance sur l’étonnement à la folie. Fin de l’année 2002, il met en scène pour le KVS Het Leven en de Werken van Leopold II (La vie et les travaux de Léopold II) d’hugo Claus et, dans la foulée, se retrouve nominé pour le Theaterfestival 2003.
TEXTE: Embrouilleurs !
Embrouilleurs !, c’est l’histoire de Sammy et Ebenezer, deux enfants confrontés à la violence de la pauvreté, à ces effets dans leur quotidien, à l’école, dans leur quartier, dans leur façon d’appréhender le monde. Sam a perdu sa mère, son père vient d’être licencié et ils doivent quitter leur logement.
Traduction: Esther Gouarné
Magne van den Berg
Magne van den Berg (Enschede, 1967) sort en 1994 du Conservatoire d’Amsterdam, diplomée du département de Mime. Jusqu’en 1999 elle écrit et joue ses propres spectacles et depuis 2006 elle se consacre entièrement à l’écriture. Elle a gagné en 2008 leprix H.G. Van der Viesprijs pour la pièce De lange nasleep van een korte mededeling, traduit ensuite en allemand et en anglais. Le texte Met mijn vader in bed (wegens omstandigheden) est sélectionné en 2014 pour le festival Neue Stücke Festival Wiesbaden et nominé pour le prix littéraire Taalunie Toneelschrijfprijs, prix qu’elle remporte en 2016 avec Ik speel geen Medea. Elle crée en parallèle des spectacles avec, entre autres, Nicole Beutler (PIECE, Liefdesverklaring, Role Model, Liefdesverklaring voor altijd), et des pièces jeunes public avec Timothy de Gilde (Gender, Ka-Blamm, Game Over, God?).
TEXTE: Privés de feuilles, les arbres ne bruissent pas.
Un matin, deux femmes se réveillent dans un camping. Elles se préparent, s’habillent et devisent de tout et de rien dans l’attente d’une visite importante – on ne connaîtra jamais exactement l’identité des visiteurs, si ce n’est qu’ils sont apparemment plusieurs et qu’il faudra absolument leur faire une bonne impression, « être présentables ». On peut voir là une sorte de pendant féminin et contemporain d’En attendant Godot.
Traduction: Esther Gouarné
Rik van den Bos
Rik van den Bos (°1982) a étudié l’écriture dramatique à la Hogeschool voor de Kunsten Utrecht aux Pays-Bas. Il a écrit entre autres pour le Théâtre Rotterdam, NNT, Toneelschuur productions, Firma Rieks Swarte, Oostpool, de Veenfabriek et Lunchtheater. Il a développé une collaboration à long terme avec la metteuse en scène Naomi Vellisariou dans le cadre de Frascati Productions. En 2010, Rik van den Bos a reçu la bourse Charlotte Köhler Stipendium pour ses trois premières pièces de théâtre. Il a fondé la compagnie théâtrale Berg&Bos avec le metteur en scène Maurits van den Berg. Leur pièce Drive-In fut nominée en 2014 pour le prix BNG Nieuwe Dramaturgeprijs, et la pièce Een coming of age voor bejaarden pour le prix Taalunie Toneelschrijfprijs 2016. Depuis 2021, il est l’auteur « maison » du NNT à Groningue. Il travaille comme traducteur de l’anglais, notamment pour l’adaptation théâtrale par Simon Stephens du livre de Mark Haddon Het wonderbaarlijke voorval met de hond in de nacht (Le bizarre incident du chien pendant la nuit). Il a aussi traduit Woody Allen et Lucy Kirkwood. Ses pièces sont jouées en Allemagne, en Angleterre, en Italie et en Slovénie. Son texte de science-fiction Brave New World 2.0, d’après Aldous Huxley, est écrit pour 23 acteurs, danseurs et musiciens et contient des recherches sur le travail de Yuval Harari, Thomas Piketty et Naomi Klein. En tant que scénariste, il a traduit et adapté la série de télévision australienne No Activity
TEXTE: Trouvez moi une pierre morne
Traduction: Mike Sens
Alex van Warmerdam
Alex van Warmerdam (1952) est un cinéaste, plasticien et homme de théâtre néerlandais. Il a étudié le graphisme et la peinture à l’Académie Rietveld dont il est sorti en 1974. Pendant ses études, il participe à la création de la troupe de théâtre musical Hauser Orkater, dont il est d’abord le scénographe. Il développe ensuite des concepts et des textes pour les productions de la troupe, écrit des textes radiophoniques et commence à réaliser des films. Avec Ottokar Votocek, il signe De Stedeling en 1980 et il écrit par ailleurs le script et le story-board pour Entrée Brussels et Striptease, de Frans Weisz et Hauser Orkater. Toujours avec Frans Weisz, il travaille également sur la série télévisée Graniet, la deuxième production de sa compagnie De Mexicaanse Hond, un groupe indépendant détaché en 1980 de Hauser Orkater. En 1986, il sort son premier long-métrage : Abel, puis suivent notamment Les Habitants (1992) et La robe, et l’effet qu’elle produit sur les femmes qui la portent et les hommes qui la regardent (1996). Il publie en 2006 un recueil de poésie chez Nieuw Amsterdam et son œuvre théâtrale complète est publiée chez Thomas Rap.
TEXTE Au canal à gauche.
Les Meyerbeer et les Bouman : ce sont les deux dernières familles blanches – du monde, a priori. Elles se partagent la scène, l’une à Cour et l’autre à Jardin. Elles se haïssent depuis toujours, porteuses d’une haine intergénérationnelle dont plus personne ne connaît l’origine.
Traduction: Esther Gouarné & Mike Sens
Jessa Wildemeersch
Jessa Wildemeersch (1978) a étudié au Herman Teirlinck Studio à Anvers et à l’Actor Studio à New York, qui lui ont accordé le titre de membre à vie en 2006 (Lifetime Membership). Elle est fondatrice de la compagnie Les Yeux Bleus qui crée et produit un grand nombre de ses performances théâtrales avec lesquelles elle a tourné aux Etats-Unis en Europe. Des jours sans date a été programmé au festival Intersections à Washington D.C. Son approche est résolument internationale.
TEXTE: Des jours sans date
L’autrice prend position à la première personne du singulier. Jessa nous donne l’occasion d’entendre les voix des victimes de conflits récents et moins récents : une femme qui travailla comme infirmière lors de la Première Guerre Mondiale, des vétérans de la Guerre du Vietnam et de la Seconde Guerre Mondiale tout autant que des victimes de conflits récents.
Traduction: Kim Andringa & Mike Sens